(∀x∈E, A(x)) ⇔ {x∈E | A(x)} = E.
Les quantificateurs de tout domaine peuvent se définir dans des interprétations ensemblistes en regardant A comme une fonction, et ses valeurs booléennes comme des objets:(∀x, A(x))
⇔ A = (x ↦ 1)
(∃x, A(x)) ⇔
A ≠ (x ↦ 0)
(∃x, A(x))
⇎ (∀x, ¬A(x))
(∀C x, A(x)) ⇔ (∀x, C(x) ⇒
A(x))
(∃C x, A(x)) ⇔
(∃x, C(x) ∧ A(x))
⇔ ∃C∧A x, 1
(∀B
x, C(x)) ⇒ (∀A x,
C(x))
(∃A x, C(x)) ⇒ (∃B
x, C(x))
(∃C x, A(x)) ⇒ (∃C
x, B(x))
(∀C x, A(x)) ⇒ (∀C
x, B(x))
Introduction existentielle. Si on a des termes t, t′,… et une preuve de (A(t) ∨ A(t′) ∨ …), alors ∃x,A(x).
Elimination existentielle. Si ∃x, A(x), alors on peut introduire une nouvelle variable libre z avec l'hypothèse A(z) (les conséquences seront justes, sans restreindre la généralité).
Ces règles traduisent le sens de ∃ : le passage de t, … à ∃ puis de ∃ à z, revient à abréger par z un des termes t, … (sans savoir lequel mais ils pourront être rassemblés en un seul par l'opérateur conditionnel). Elles donnent le même sens à ∃C qu'à ses 2 formules équivalentes ci-dessus, court-circuitant (rendant implicite) la règle d'admissibilité étendue de (C ∧ A) en se concentrant sur le cas où C(x) est vrai et donc A(x) est admissible.Alors que ∃ apparaissait comme désignation d'objet, ∀ se présente comme une règle de déduction: ∀C x, A(x) signifie que sa négation ∃C x, ¬A(x) entraine une contradiction.
Introduction universelle. Si de la seule hypothèse C(x) sur une nouvelle variable libre x on a pu déduire A(x), alors ∀C x, A(x).Elimination universelle. Si ∀C x, A(x) et t est un terme satisfaisant C(t), alors A(t).
Introduire puis éliminer ∀ revient à remplaçer x par t dans la démonstration initiale. ((∀C x, A(x))
∧ (∀C x, A(x) ⇒ B(x)))
⇒ (∀C x, B(x))
((∃C x, A(x))
∧ (∀C x, A(x) ⇒ B(x)))
⇒ (∃C x, B(x))
((∀C x, A(x))
∧ (∃C x, B(x))) ⇒
(∃C x, A(x) ∧
B(x))
(∀C x,
A(x)∨B(x)) ⇒ ((∀C x,
A(x)) ∨ (∃C x,
B(x)))
(∀A x, ∀B
y, R(x,y)) ⇔ (∀B y,
∀A x, R(x,y))
(∃A x, ∃B
y, R(x,y)) ⇔ (∃B y,
∃A x, R(x,y))
(∃A x, ∀B
y, R(x,y)) ⇒ (∀B y,
∃A x, R(x,y))
∀x, (∀y, R(x,y)) ⇒
R(x,x) ⇒ (∃y, R(x,y))
(L ⊢ ∃x, 1) ⇔ (un symbole de constante existe dans L)
(Avec plus de types, la condition est plus compliquée ; mais comme la plupart des théories utiles exigent que tous les types soient non vides, la dépendance au langage peut être ignorée en pratique)La logique du premier ordre a été trouvée complète, ce qu'exprime le théorème de complétude, qui était à l’origine la thèse de Gödel: à partir d’un concept de «démonstration» convenablement formalisé, la classe résultante de théorèmes (potentiels) de toute théorie du premier ordre se trouve être celle "parfaite", équivalente à la véracité universelle (classe des énoncé vrais dans tous les modèles M):
∀A, (T ⊢ A) ⇔ (∀M, (M⊨T)⇒(M⊨A))
Une telle théorie de la démonstration pour la logique du premier ordre est essentiellement unique: l'équivalence entre deux versions (correctes et complètes) concernant l'existence d'une preuve d'un énoncé dans une théorie, apparaît concrètement par la possibilité de traduire toute "preuve" pour l'une en une "preuve" pour l'autre.Cette qualité de la logique du premier ordre confirme son importance centrale dans les fondements des mathématiques, après sa capacité à exprimer toutes les mathématiques : tout cadre logique peut de toute façon être développé en théorie des ensembles (ou plus directement ses théories peuvent être interprétées en théorie des ensembles) elle-même exprimable comme théorie du premier ordre.
La preuve du théorème de complétude, qui nécessite l'axiome de l'infini (l'existence de ℕ) consistera à construire un modèle de toute théorie axiomatique cohérente du premier ordre, comme suit (détails en 4.7). L'ensemble (infini) de toutes les termes clos dont les symboles d'opérateur dérivent de la théorie (ceux de son langage plus d'autres issus de ses axiomes existentiels) devient un modèle en définissant progressivement chaque symbole de prédicat sur chaque combinaison de valeurs de ses arguments, par une règle conçue pour maintenir la cohérence.Cette construction est non algorithmique: elle nécessite une infinité d'étapes, dont chacune dépend d'une connaissance infinie (à savoir si le prédicat donné sur des arguments donnés, vu comme un axiome supplémentaire candidat, préserve la cohérence avec ceux précédemment acceptés). En fait, la plupart des théories fondatrices, telles que les théories des ensembles, n’ont aucun modèle définissable par un algorithme.
Théorie des ensembles et fondements des mathématiques | |
1. Premiers fondements des mathématiques |
1.9. Axiomes et
preuves ⇦ ⇨1.11.
Quantificateurs
du 2e ordre
1.10. Quantificateurs |
Aspects philosophiques | |
2. Théorie des ensembles - 3. Algèbre |
Other languages:
EN : 1. First foundations of
mathematics : 1.10. Quantifiers